• Conférence prononcée à l’université d’État de Rio de Janeiro (UERJ), 25/10/2019.

*Image: Objets volants inconnus, Ufo.

Qu’est-ce que l’Ufologie?

L’Ufologie est le savoir qui s’élabore à partir de l’observation de lumières, vaisseaux, sondes, de formes, couleurs et tailles variées, exhibant dans notre planète un comportement intelligent et des technologies inconnues, se laissant répérer par les vestiges de leur visite depuis des temps immemoriaux.

Lumières – l’Opération Prato. Pará, 1977.

Sondes – – l’Opération Prato. Pará, 1977.

Sondes – – l’Opération Prato. Pará, 1977.

Naves – l’Opération Prato. Pará, 1977.

Naves – l’Opération Prato. Pará, 1977.

Objets technologiques — l’Opération Prato. Pará, 1977.

Nuit officielle des OVNIS au Brésil, 19 mai 1986, illustration.

 Leur incursion dans notre monde est sourtout observée à partir du ciel nocture, et comme tous ces objets exhibent un comportement intelligent, ils furent vite intérprétés par plusieurs civilisations humaines comme originaires d’autres mondes en dehors de la Terre, tel que nous pouvons lire dans les livres fondateurs de la civilisation hindu ; la tradition orale des indiens Hoppi, le mythe des origines des Dogons, au Mali, aussi bien que des grandes civilisations maia et chinoise, rajoutant curiosité et stupéfaction à la grande question philosophique de l’humanité, de tout temps référencée à la connaissance du ciel : sommes-nous seuls dans l’univers ? » 

Vimanas, Maharabhata. Ilustration.

 Pacal, Palenque,Civilisation Maya.

 

Bep Kororoti, Kayapós,  Brésil.

Le retourn du Étoile bleue, Indiens Hopi, Arizona.

 

Katchinas, extraterrestres dans la culture Hopi, Arizona.

Des milliers de récits de témoins au tour du monde, qui peuvent être consultés dans des sites comme celui de l’Archive National du Brésil, du MUFON, du GEIPAN, pour ne citer que quelques uns des organismes gouvernementaux qui documentent le phénomène Ovni, démontrent encore que ces objets peuvent être habités, donnant lieu à des observations d’êtres intelligents qui entrent en contact avec des humains, soit en utilisant le langage articulé, soit à travers la télépathie.

 OVNIS habités.

Le contact direct entre humains et supposés extraterrestres peut être amical ou révéler un évènement ufologique spécifique, les abductions, quand des humains sont contraints d’entrer dans des vaisseaux, où ils font l’objet d’examens physiques avec des instruments inconnus, et d’autres procédés suggérant la manipulation génétique. Ce sont encore les récits des témoins qui révélèrent  cette forme de contact. Parmi cette casuistique nous relevons les registres controlés, comme dans les cas d’Antonio Villas Boas, recueilli par le médecin et ufologue Olavo Fontes, de la pianiste concertiste international Luli Oswald, en 1979, reccueilli par Irene Granchi, de Betty et Barney Hill, en 1969, ou de Travis Walton, en 1975, pour ne citer que quelques cas qu’imposèrent les coordonnées des abductions.

Contact amical.

Enlèvements. Illustration de rapports suggérant un intérêt pour la biologie génétique humaine.

 

Olavo Fontes examine Antonio Villas Boas, enlevé en 1957.
 
 Irene Granchi et Luli Oswald.

Betty et Barney Hill, enlevé en 1969.

Travis Walton, enlevé en 1975.

Objets volants non identifiés, OVNI, ou Ufos, la sigle en anglais d’où dérive le signifiant Ufologie, est la nomination courante, donnée par la Culture planetaire à ces manifestations. C’est un signifiant qui porte la marque du désir de savoir, en promouvant l’objet ufologique comme digne d’être connu par l’intellect. Cachée dans le nom nous retrouvons la question « qu’est-ce que c’est ? », la principale préoccupation de l’Ufologie est celle de détérminer ce que c’est.

La nature furtive et variée du phénomène nous amènera, tout le long de cette communication, à unifier toutes ses manifestations dans le concept d’Objet Ufologique.

Le concept d’Objet Ufologique

En unifiant les différentes manifestations dans le concept d’Objet Ufologique, nous définissons ainsi um champ particulier de connaissance, en cherchant la raison dans l’observation de l’intérférence dans notre monde de manifestations très diversifiées de lumières, vaisseaux, sondes, des êtres de forme variée, établissant différents modes de contact, laissant souvent les témoins avec des sequelles physiques et psychologiques, et tenus comme provenant de quelque part en dehors de la planète Terre. Il existe également une ambiance, un contexte énergétique qui accueille les évènements ufologiques, comme l’absence de bruit, la suspention du temps, les changements de température, des effets sur les animaux, les dérangements d’appareils électroniques. Là encore, les informations sur la variété et l’étrangété de l’objet ufologique sont extraites des récis de témoin par les organismes gouvernementaux ou indépendants, et les ufologues individuels.

Le concept d’Objet Ufologique atteint donc tout évènement suggérant des technologies beaucoup plus avancées et inconnues, qui indiquent une provenance extérieure à notre planète, et qui présentent des caractéristiques remarquables, librement observées des décennies durant, et qui distinguent un évènement ufologique de tout autre évènement, comme les satélites, les stations spatiales, les météorites, les étoiles filantes, interventions supposées non humaines dans la facture de vestiges, tels que les Agrogliphes, considérés comme évènements ufologiques, etc …

Contexte épistémologique de production de la connaissance ufologique

Ce n’est qu’à partir de 1947 que nous commencerons à parler d’Ufologie, l’étude rationnelle et systématique des manifestations ufologiques. Cette année-là, neuf vaisseaux voyageant en formation surprirent le pilote américain Keneth Arnold, dans l’état de Washington. L’évènement paru largement dans la presse et son témoignage fut enregistré et controlé plusieurs fois et inaugure la dite Ère moderne des soucoupes volantes, à un moment où notre civilisation plongeait dans l’ère technologique, avec le dévéloppement d’instuments d’observation et d’analyse, comme les machines à photo, les caméras, les radars, les lasers, les téléphones portables, etc, permettant de progresser dans la direction d’une approche scientifique du phénomène Ufologique. 

Keneth Arnold, 1947.   

 Observation de Keneth Arnold, 1947 – début de l’ère moderne des soucoupes volantes.

Belgique, 1990, illustration de rapports.

L’Ufologie a comme toile de fond la politique concertée entre la plupart des gouvernements de la planète de recouvrement de la réalité extraterrestre. Cette politique incide directement sur les conditions de production de la connaissance ufologique, puisque différentes instances du pouvoir dans la planète cachent des évidences et discréditent systématiquement la réalité ufologique. Le recouvrement détruit la carrière des scientifiques qui s’aventurent à rentrer dans la recherche ufologique, portant gravement préjudice au travail scientifique civil, car les instances militaires étudient plus ou moins secrètement les phénomènes. C’est ainsi que nous avons une Ufologie militaire dans des pays comme les EUA, avec le Programme Avancé d’Identification de Menaces Aérospatiales (AATIP) du Pentagone ; la France, avec le Goupe d’études et informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEIPAN) ; le Chili, avec le Comité d’Etudes de phénomènes anormaux (CEFAA) ; l’Argentine, avec la Commission d’Investigation de Phénomènes Aérospatiaux (CIFA), pour ne citer que quelques uns des pays les plus engagés dans la recherche ufologique, enregistrent et investiguent activement le phénomène Ufo.

Les observations libres ou controlées des Ufos détérminent quelques unes des caractéristiques de ces objet et influencent décisivement dans l’élaboration de son statut scientifique.

Le statut non scientifique de l’Objet Ufologique

Nous souhaitons amener à cette prestigieuse université des éléments de discussion sur les raisons de la non reconnaissance du statut scientifique à un objet du désir du savoir humain, lui refusant la possibilité d’être traité avec l’usage méthodique de la raison.

Le fait que l’Objet ufologique exhibe la maîtrise d’une technologie, dont la principale caractéristique est celle de défier les lois de la physique terrestre, recourir aux sciences dites exactes, notamment la physique même, semblait une évidence pour comprendre un objet qui se présente comme le produit d’une science très avancée, sans commune mesure avec la notre. Cette référence à la physique fut fatale pour l’Ufologie par l’impossibilité de réduire l’objet ufologique aux protocoles de cette science, où l’observateur a le contrôle de l’objet, pouvant provoquer sa manifestation et la répéter pour valider la connaissance obtenue. Étant radicalement réfractaire à ce genre d’apréhension, tout l’objet ufologique fut considéré comme non physique et même inexistant, déclaré hors de la rationnalité scientifique. Cette prémisse fut engendrée et largement utilisée par le recouvrement, qui dissemine l’entendement que ce soient des productions mentales, des allucionations individuelles ou collectives.

Ici, une question se pose : si toute science se construit à partir de l’objet que l’on désire connaître, pourquoi refuser le statut scientifique à une connaissance qui vient en se structurant à partir de la particularité d’un objet ?

Ufologie et Science

L’expérience humaine de contact avec les manifestations ufologiques laisse des traces depuis des temps immémoriaux, en engendrant en plusieurs cultures et civilisations anciennes des récits et des mythes sur des civilisateurs venus de l’espace. De tout temps, l’objet ufologique interpelle l’esprit humain, en devenant objet du désir de savoir, concept de la psychanalyse freudienne approfondi par Lacan et qui est le fondement psychique de toute connaissance humaine et, en conséquence, de toute science. Pour Freud, le désir de savoir fait partie du developpement subjectif de l’enfant et émerge à partir du moment où il appréhende et questionne les différences sexuelles, ouvrant sa psyché à tous les autres questionnements, dont les questions philosophiques : d’où je viens, où je vais, sommes-nous seuls dans l’univers ?

 L’homme à l’ère technologique.

L’Ufologie naît cherchant la science dan l’ère technologique de l’humanité et rappelons-nous que les premiers ufologues brésiliens, comme celle qui marqua les générations suivantes, la matriarche Irene Granchi, enseignante, Olavo Fontes e Mário Rangel, médecins d’excellence, qui marquèrent aussi heureusement et de façon indélebile le désir de savoir scientifique de l’Ufologie brésilienne.

Olavo Fontes               

                                                                     

Mario Rangel

Hulvio Aleixo            

                                                                

Walter Buhler

 

Max Berezowski         

                                          

Irene Granchi

Si la science est la connaissance qui résulte de l’application de la raison à travers la méthode scientifique, testons maintenant l’adaptation de l’Objet ufologique aux prémisses de base de la méthode scientifique.

Méthode Scientifique et Ufologie

La méthode scientifique est constituée d’un ensemble de règles qui permettent d’extraire de la connaissance rationnelle et méthodique sur un objet. Il naît évidemment avec la science et son application suit les étapes suivantes : l’observation, la formulation d’hypothèses, l’expérimentation, l’interprétation des résultats, la conclusion.

L’observation

 

Vigile Ufologique de la Plage du Machadinho, Colares, Pará, 2016.
Groupe Ufologia Amazônica/ Archiver Lallá Barretto.

L’observation ufologique est l’étape la plus pratiquée de la méthode scientifique par des chercheurs confirmés autour du monde, qui cherchent à observer et à enregistrer le phénomène dans des vigiles inlassablement répétées avec des photos, des films, des témoignages, cherchant trouver la rationnalité de l’objet ufologique. Nous rendons ici hommage à l’ufologue brésilien Marco Antonio Petit, certainement la plus grande authorité mondiale dans l’observation ufologique controlée. Les milliers d’observations controlées ou non par la méthode scientifique définirent cependant quelques caractéristiques qui sont toujours présentes dans l’observation du phénomène Ovni.

Vigile Ufologique.

>Objet non identifié

La complète étrangeté technologique de ces objets amena les observateurs humains à les comprendre par identification aux objets connus qui fréquentent le ciel, comme hélicoptères, avions, drones, station spatiale, balons météorologiques, satélites, etc.

 

Nouvelles technologies d’observation.

Le statut d’objet non identifié indique une position épistémologique particulière de l’observation humaine, qui procède dans ce cas par exclusion : un Ovni est tout ce qui n’est pas objet volant connu. Cette nomination exprime le désir de savoir qui préside à l’observation des Ovni : nous voulons savoir ce que c’est, d’où ils viennent, ce qu’ils veulent de nous !

>Objet intelligent

L’observation ufologique établit aussi, sans aucun doute, que l’objet ufologique est intelligent, et beaucoup plus intelligent que l’observateur humain, détérminant deux positions épistémologiques inédites :

–  L’une où l’objet est autonome : c’est l’intelligence de l’objet ufologique qui établit les paramètres de ce que nous pouvons appeler « contact épistémologique » : il ne se fait connaître de ceux qu’il veut, et où il veut. Par exemple, deux personnes observent ensemble le ciel, l’une témoigne d’un objet ufologique, l’autre pas ! L’observateur humain n’a aucune prérrogative de provoquer le phénomène, et encore moins de le répéter.

–  L’autre où l’observateur est observé: étant désormais établie l’existence d’une intéraction entre les observateurs et le phénomène. Prenons l’exemple du Capitaine Uyrangê Hollanda, comandant de l’Opération Prato, la plus grande investigation ufologique officielle de la planète, qui s’est produite dans l’état du Pará, en 1977. Le capitaine venait d’arriver à Colares et, malgré le fait de croire aux Ovni, il était convaincu qu’ils ne s’agissait pas de cela les évènements qu’il fut appeler a investiguer. Dans l’une des premières vigiles d’observation, ses subordonnés lui posèrent une question : « Capitaine, il vous faudrait-il qu’un vaisseaux vienne sur nous et fasse un tour pour que vous y croyez ? » Hollanda raconte qu’en moins de cinq minutes un énorme vaisseau est venu, fit un tour sur eux et repartit à très grande vitesse. Il raconte encore que les objets observés demontrèrent plusieurs fois savoir exactement où se trouvait le groupe, où il allait et ce qu’il était en train de faire.

l’Opération Prato – Pará, 1977

>Objet extraterrrestre

L’observation ufologique établit tout le long des années, à partir du comportement intelligent et de l’étrangeté technologique, le fait de rentrer dans notre monde et de ne pas en appartenir, conduisant à la supposition de l’existence de vie et de civilisations extraterrestres intelligentes et avancées dans le cosmos.

L’objet non identifié, intelligent et extraterrestre a récemment souffert d’un retournement dans son statut d’objet non existant. Le 18 septembre 2019, Joseph Gradisher, porte-parole de la Marine américaine, déclara à NBC News l’authenticité de trois images d’Ovni captées par des senseur infrarouges en 2004 et 2015. Le grand artisan de l’Ufologie brésilienne, Ademar Gevaerd, considère cette déclaration comme un jalon vers le découvrement, dans la reconnaissance définitive que l’objet est physique, passible donc de quelque rationalité.

Il est intéressant de faire ici une digression pour parler de comment se développe une science. Depuis que les radars sont opérationnels, dès 1939, des Ovnis furent captés et observés des milliers de fois. Ces registres de radar témoignaient déjà, sans l’ombre d’un doute, que l’objet est physique, mais une sorte d’incrédulité continua de sévir et le phénomène Ovni continua d’être considéré comme inexistant, produit d’hallucinations individuelles et collectives. Or, nous pouvons essayer d’expliquer cette aliénation épistémologique comme propre au fonctionnement psychique humain, comme une dénégation. La dénégation, selon Freud, est un mécanisme psychique qui rejète les évidences qui ne peuvent pas être assimiliées para l’esprit. Ce mécanisme est impliqué en permanence dans la production de la connaissance ufologique et grand allié du recouvrement.

Les organisations ufologiques civiles et militaires, avec les chercheurs individuels, élaborèrent différents protocoles de registre des observations, en introduisant la rationnalisation du phénomène.

Au délà de la reconnaissance de la nature physique de l’objet ufologique, d’autres évidences révélées par l’observation deviennent elles-aussi incontestables, dans la mesure où toute sorte de vestige, comme les interférences électromagnétiques, les effets de microondes, des marques d’aterrissage de vaisseaux, des marques dans les corps des témoins, etc, peuvent être soumis aux tecniques d’analyse en laboratoire.

Mexique – 3 novembre 1973. Véritable photo d’OVNI.

Steiermark, Autriche, 23 mai 1971. Photos authentiques d’Ufos.

Image d’OVNI jugée réelle par la marine américaine, 28/09/2019.

L’observation ufologique pose aussi le problème du statut scientifique du témoin, mis sous suspicion depuis la reconnaissance de l’inconscient dans l’anthropologie humaine. L’homme, en plus d’être limité par ses cinq sens, cause de l’appréhension fragmentée qu’il a de la réalité, est encore sujet aux effets de processus psychiques qui lui sont totalement inconscientes. L’Ufologie partage avec les Sciences Humaines le problème du témoignage comme producteur de savoir objectif. L’histoire et l’anthropologie travaillent depuis longtemps les méthodes pour rendre moins importants les travers de la subjectivité dans le témoignage humain.

Le problème de la subjectivité du témoin est aussi l’un des plus grands alliés du recouvrement pour contester la réalité des récits, en les considérant comme des histoires inventées pour gagner de la notoriété, mais tous ces artifices sont aussi en train de s’écrouler, puisque les milliers de récits de témoin mettent en évidence un modèle de récit consistant avec la description de faits réels.

Un autre argument fréquement convoqué pour discréditer les témoins est la folie, le délire psychotique. Or, l’écoute psychiatrique d’orientation psychanalytique dévéloppa déjà les dispositifs théoriques et cliniques capables de détecter la psychose dans le discours du sujet. Il est acquis aussi que les témoins, par les limitations humaines que nous avons rappelé plus haut, fausse la réalité et pour cela son récit perd de la valeur comme producteur de connaissance. Or, là encore la clinique psychanalytique e psychiatrique demontra déjà que les traumas ont le pouvoir de fixer, en détails et pour toujours, la mémoire de situations traumatiques, comme le sont la plupart des contacts humains avec le phénomène Ovni.

Formulation d’hypothèses

Malgré le grand nombre de registres controlés par des protocoles élaborés par des organisations ufologiques ou des ufologues individuels, pratiquement rien n’est extrait de ce procédé, puisque rarement les données sont analysées et, quand elles le sont, elles se révèlent stériles pour la formulation d’hypothèses.  Peu ou presque rien nous a valu savoir l’horaire de plus grande incidence d’observations. Les registres démontrent que les Ovnis suivent une logique incompréhensible dans sa trajectoire dans les cieux, et c’est peut-être la méthode d’appréhension de cette logique qu’il s’agit de retrouver.

La grande hypothèse extraterrestre est toujours la même, mais elle fut obtenue moins par la méthode scientifique, que par les observations non controlées partout dans le monde.

Expérimentation

Ici se trouve le grand problème de l’application de la méthode scientifique à la recherche ufologique. Comme nous avons vu, l’objet est intelligent et et tient à la prerrogative de se donner à connaître, instaurant la situation inédite de l’observateur/observé, sans que l’observateur ait le moindre contôle sur l’objet. L’objet ufologique est réfractaire à l’expérimentation, et il nous faut encore découvrir quoi dans le phénomène Ovni peut prendre une valeur d’expérimentation. Il reste à l’Ufologie de définir ce que c’est que d’expérimenter un objet de cette nature particulière.

Interpretation

L’interpretation du phénomène Ovni est aussi pré-scientifique, car elle n’est pas le résultat de l’application de la méthode scientifique, mais de la masse de données, controlées ou pas, qui s’accumulent tout le long des décennies.

Conclusion

Nous n’avons évidemment aucune conclusion extraite de l’application de la méthode scientifique, tout simplement  parce qu’elle n’est pas systématiquement appliquée, surtout par l’inadéquation de l’objet ufologique à l’expérimentation.

L’élaboration scientifique s’inscrit dans le temps. Depuis 1947, l’Ufologie est toujours en train d’identifier l’objet ufologique,  mais aujourd’hui à l’aide de nouvelles technologies, dont des applications qui permettent d’identifier les objets connus qui fréquentent le ciel.

Même si la méthode de rationnalisation de l’objet ufologique n’a pas encore été établie, permettant de l’appeler une science, connaissance et savoir sur l’objet se dégagent de la diversité d’approches, chaque chercheur élaborant ses propres méthodes. L’objet non identifié du départ est devenu l’objet identifié par ce qu’il n’est pas : un objet sûrement physique, qui ne se confond pas avec avec les objets physiques connus. Les observations controlées, notamment par les radars, ne laisse pas de doute que l’objet ufologique est intelligent et a la maîtrise des lois de la physique et de la matière. Pour s’assurer de cela, il suffit d’accéder au site de l’Archive National brésilien et chercher les documents liberés de l’Operação Prato (Opération Soucoupe), une mission secrète envoyée par le gouvernement militaire brésilien à l’État du Pará, entre septembre et novembre 1977, pour enquêter sur l’observation quotidienne de neuf sortes différentes d’objet, dont celui mondialement connu comme le « Chupa-Chupa » qui attaqua des centaines de personnes, laissant des sequelles physiques et psychologiques, prouvées par des examens médicaux et des photos. C’est la plus grande investigation ufologique officielle de la planète. Les documents suivent une méthodologie et attendent toujours la critique du corpus documentaire et l’analyse approfondie des résultats de la méthode appliquée.

 

Le “Chupa-Chupa”.  l’Opération Prato. Pará, 1977.

L’Ufologie serait donc une science en construction, encore à l’étape de définition de son objet, d’où la concentration de ses activités dans l’observation, première étape de la méthode scientifique. Elle devra chercher les chemins de la connaissance en tenant compte de l’autonomie de l’objet, de sa supériorité scientifique et technologique, et la position épistemologique de l’observateur/observé, en interaction intelligente avec l’objet.

La définition de l’objet et la position épistémologique de l’observateur doivent forcément ouvrir des chemins inédits pour que la rationnalité scientifique révèle la vraie nature du phénomène Ovni.