Photographie :Wagner Santana
Notre principal intérêt en Ufologie est les origines extraterrestres de l’humanité et les anciennes civilisations. Mais l’Ufologie est surprenante et peut amener le chercheur bien loin de son intérêt du départ.
Il nous est arrivé d’entendre la communication d’une personne qui disait avoir vécu – avec ses parents, dix-huit frères et sœurs et une quinzaine de familles, toutes apparentées – avec une lumière très intense dans l’île où ils habitaient dans la commune de Palmeirândia, arrière-pays de l’état du Maranhão.
J’ai alors interviewé la matriarche, Mme. Iris Abreu et ses enfants, Lidia, Sonia et Lionel, résidants à Rio de Janeiro. La lumière, dite « l’Etoile » ou « l’Appareil », semblait habiter en permanence dans le ciel, car elle était toujours observée là-haut, en évidence par rapport aux autres étoiles. Mais elle augmentait de taille face aux témoins, jusqu’à se transformer en une boule de lumière, ou de feu.
Ils m’ont informé que, malgré le fait que la lumière arrivait à toucher les témoins, personne n’en fut brûlé ou attaqué dans la localité. Elle grandissait jusqu’à plus ou moins un mètre de diamètre, ni chaude, ni froide, et aussi sans aucune sorte de bruit.
La lumière établi un patron de comportement en interaction avec les réactions de la population de l’île. Cette interaction dura plus ou moins dix ans et se présentait de manière quotidienne, selon les témoins, commençant à se manifester au début des années 70, demeurant jusqu’à l’installation de l’électricité, à la fin de la décennie.
La décennie 70 nous rappelait quelque chose d’une opération militaire qu’aurait eue lieu dans l’état du Pará, voisin de celui du Maranhão. Je su que des documents officiels avaient été libérés comme résultat de la campagne « Ufos, liberté d’information tout de suite », conduite par la Commission Brésilienne d’Ufologues (CBU). Effectivement, nous rencontrâmes la casuistique, enregistrée dans les documents officiels – nous consultâmes aussi les différents groupes ufologiques du Nordeste et du Nord du pays. Ce sont des cas d’observations visuelles, d’attaques de lumières et d’objets inconnus dans toute la région pendant la décennie 70. En 1976, nous avons le cas Barroso, dans le Ceará. Vitório Peret, l’un des plus grands ufologues brésiliens et chercheur infatigable de l’Opération Prato[1], nous dit que, jusqu’où il est informé, « les attaques et jets de lumières causèrent plusieurs victimes fatales depuis l’île des Caranguejos dans le Maranhão (1977), quand parmi trois pêcheurs l’un est mort et les deux autres soufrèrent de brûlures graves. Dans la région de Bequimão, dans le Maranhão aussi, plusieurs agriculteurs furent retrouvés morts suite à l’observation par la population d’étranges lumières dans le ciel, la nuit d’avant.
[1] Littéralement, Opération Soucoupe.
Ensuite, la mort d’un habitant de la commune de Viseu, dans la frontière entre le Maranhão et le Pará, fut associée à l’arrivée inattendue, en une fin d’après-midi, d’un énorme objet lumineux survolant à basse altitude la rue de la plage. Hollanda[2] nous dit pendant une vigile qu’il avait vu le dossier médical de ce cas, qui rapportait une mort subite conséquente à une violente frayeur. Il y eut après les 80 victimes soignées par la Docteur Wellaide Cecim[3], dont deux femmes qui présentaient des brulures, des orifices dans la région mammaire et d’autres marques révélés par les examens qu’elle avait personnellement faits. « L’étude des victimes ne fut jamais fait, d’autant plus que les conditions précaires du dispensaire exigent une recherche sur place à Colares, pour établir un chiffre approximatif des victimes, aussi bien que des personnes contactées par d’autres formes de communication, ce qui pourrait caractériser un contact de masse ».
L’Opération Prato fut ainsi la mission militaire envoyée pour investiguer ces multiples et très nombreux évènements ufologiques, qui se concentrèrent de façon terrassante dans les îles de Colares, Mosqueiro et Vigia, dans l’état du Pará, entre septembre et novembre 1977, dans un contexte d’observations visuelles et contacts qui se produisaient déjà au début de la décennie à partir du Ceará, Piauí, Maranhão et Pará, où ils furent systématiquement observés et enregistrés, générant les documents récemment libérés.
La nature violente de ces phénomènes – dans le moment historique de la dictature militaire dans le pays, avec la répression de la guérilla dans la région du fleuve Araguaia – poussa les militaires de l’Opération Prato à amener d’armements lourds et différents équipements. Ils s’attendaient à y retrouver non pas des soucoupes-volantes, mais bien la tentative d’infiltration de guérilleros dans le nord du Brésil. Mais c’est l’investigation elle-même qui les convaincu qu’ils étaient face à quelque chose de radicalement autre, confrontés qu’ils furent à l’action d’une technologie inexistante dans notre planète, à cette époque comme encore de nos jours, d’origine probablement extraterrestre.
Ce fut une mission confidentielle, dont l’existence fut niée par le gouvernement militaire d’alors aussi bien que par les gouvernements successifs à la redémocratisation du pays. L’énormité et la multiplicité des évènements furent également discréditées pour le grand public, surnommés de manière péjorative de chupa-chupa, [4] et vite oubliés après le moment sensationnaliste. Pourtant, les manifestations ufologiques n’ont jamais cessé depuis de se produire dans la région. Il y eut un changement de mode opératoire. Les observations continuent, mais en retrait et plus discrètement, n’investissant plus agressivement la population.
La façon sommaire dont l’Opération Prato fut terminée par les Forces Armées Brésiliennes ajoute une autre caractéristique unique à l’affaire : elle fut avortée parce que les militaires, face à l’incrédulité dont ces propres compagnons d’armes recevaient les nouvelles au sujet des investigations, décidèrent de répondre à ce qu’ils interprétèrent comme des tentatives de contact de l’intelligence inconnue en action. Ils s’apprêtaient à aller jusqu’au contact final. Quand le Capitaine Hollanda prévenu ces supérieurs de cette décision, il fut sommairement interdit de poursuivre cet objectif et l’Opération termina le lendemain de leur conversation.
Quelles conséquences pouvons-nous tirer de la déclaration du grand ufologue brésilien, chercheur de la première heure et toujours penché sur ce sujet, et l’un des responsables de la libération des documents de l’Opération Prato, Ademar Gevaerd, quand il dit qu’elle fut « la seule occasion documentée où les forces armées d’un pays fut directement prise dans un processus d’approche, d’identification et de contact possible avec des êtres non terrestres, non humains, venant d’autres parties de l’univers » ? Que signifie-t-il pour l’Ufologie la libération de documents de cette nature ?
[2] Uyrangê Hollanda était Capitaine au moment où il fut désigné commandant de l’Opération Prato ; il était Capitaine au moment de son interview dont il sera question plus loin.
[3] Jeune médecin du dispensaire de la ville de Colares au moment des faits, qui procéda aux examens médicaux des victimes.
[4] Surnom issu du verbe chupar, sucer en français, rendant compte de la nature du contact avec des objets inconnus, rapporté par les témoins.
Les Documents Officiels
Les investigations de l’Opération Prato générèrent 2000 documents, 500 photographies et 16 films, selon la déclaration du commandant de l’opération, le Capitaine Uyrangê Hollanda. Seulement quelques centaines de documents et photographies en furent libérées, et tous les films sont portés disparus. Aujourd’hui il est tenu pour certain par les chercheurs que ceux-ci furent envoyés aux EUA.
Quelques exemples de documents générés par l’Opération Prato :
Même étant seulement une très petite partie des enregistrements générés, ce que ces documents posent déjà comme défi au chercheur est énorme ! La lecture des documents, mise en perspective avec les photos et croquis est presque comme la projection d’un film spectaculaire ! Ces documents déroulent à nos yeux des faits étonnants et inconnus, car le phénomène OVNI y laisse observer toutes ces facettes.
Tout d’abord, ces documents sont des preuves matérielles de la réalité des phénomènes qui se sont produits. Les multiples observations sont enregistrées sous la forme de rapport verbaux, photographies et croquis, ce qui rend ces documents un ensemble rare et unique d’observations ufologiques diverses suivant la même méthodologie.
Cette multiplicité d’évènements atterrants eut l’amplitude que l’on peut voir ci-dessus sur la carte élaborée par Hélio Amado R. Aniceto.
Ils brillèrent dans le ciel avec la fréquence ci-dessus, pendant dix jours, selon le RSC, Rapports et Observations 1977.
Documents Officiels, l’Opération Prato.
Contact
La diversité des évènements nous conduit à examiner de plus près la nature du contact engagé entre la supposée intelligence extraterrestre et les populations de la région de Colares. Nous reconnaissons aussi, à la lecture des documents, une diversité de formes de communication, par exemple, échange de signaux lumineux et télépathie, jusqu’aux observations d’êtres. Nous avons alors des rapports, des photos, des croquis de tout ça, témoignant d’un grand projet d’une ou plusieurs intelligences, que nous supposons extraterrestre, visant l’étude des populations de la région.
C’est une des questions qui doivent être examinées dans les documents, savoir si ce fut une ou plusieurs intelligences qu’y interagirent. C’est, semble-t-il, la conclusion de Vitório Peret. Il soutient que la différence de mode opératoire met en évidence des intelligences différentes, engagées en un projet commun d’investigation de la population humaine.
Il y fut identifié par la mission militaire neuf objets différents. Le plus intéressant est le fait que la multiplicité des objets perçus va de pair avec la grande incidence d’une forme de contact, que nous pourrions appeler contacts mécaniques, c’est-à-dire, le contact avec ce que nous supposons être des engins scientifiques. Ces contacts mécaniques laissèrent des séquelles visibles et documentées. Aucun examen détaillé des objets, ses fonctions et les marques qu’ils laissèrent ne fut encore fait d’après les documents officiels. Les documents de l’Opération Prato sont peut-être les seuls enregistrements dans la casuistique mondiale où d’objets différents engagés dans des expériences scientifiques sont registrés avec la même méthodologie. C’est une étude fondamentale pour recueillir d’avantage d’éléments sur la question toujours recourente en Ufologie : que veulent-t-ils de nous ?
Une autre forme de contact, toujours dans la logique d’étude d’une population humaine, sont les abductions. Il n’y a pas dans les documents libérés le registre d’aucun témoignage direct d’abduction. Nous avons, néanmoins, plusieurs indices que cela se soit produit, comme dans le témoignage de Paulo César dos Santos : « J’étais chez moi dans le salon en train de regarder la télé, quand j’ai ressenti le besoin d’aller dans la cuisine. C’est quand j’ai vu une lumière bleuâtre entrer par les frestras de la maison, essayant de me porter vers l’espace. J’ai été très effrayé avec ce que je voyais. J’ai commencé à crier au secours. Ma mère, qui était dans la résidence d’un voisin est revenue en courant en entendant mes cris, pensant qu’il s’agissait d’un cambriolage. Me retrouvant presque sans voix, elle accourut dans le jardin e eut elle-aussi la même sensation que j’ai eu et vu la lumière bleuâtre qui l’aveuglait, voulant la tirer vers l’espace, comme un aimant. »[5] La lumière bleuâtre semble être quasiment toujours associée aux abductions, et il serait bien intéressant de vérifier dans les documents les effets de l’approche des différentes lumières et engins.
Regardant la télé, couchée dans le lit, allumant la lumière de la cuisine, ou tout simplement marchant dans la rue, les activités quotidiennes de la population de cette région du Brésil furent modifiées par l’interférence massive du phénomène OVNI. Il y eut contact avec des individus, mais aussi avec pratiquement toute la population.
Selon les témoignages, impressionnants, les relations sociales furent modifiées pour que la population puisse se défendre mutuellement de boules lumineuses et engins de tailles vairées, survolant à basse altitude la petite ville de Colares et plusieurs villages environnants, comme cherchant certains habitants. L’invasion de la vie privée fut telle, que les lumières rentraient à travers les fissures des toits et fenêtres, pour atteindre les témoins à l’intérieur des maisons.
Toute la population se rassemblait dans trois maisons e dans l’église de Notre Dame du Perpétuel Secours. Ils y priaient et chantaient des chants religieux. Ils tiraient des feux d’artifices dans la rue pour éloigner les phénomènes. Ces actions de la population furent relativement efficaces, les éloignant souvent, ce qui met en évidence une communication entre l’intelligence en action avec la population dans son ensemble. C’est une question importante pour mieux comprendre la nature du contact qui y fut engagé.
Nous avons encore une autre dimension du problème, recourant aussi en Ufologie, de savoir si le contact sera fait avec des autorités constituées, du genre « amenez-moi à votre leader ». L’Opération Prato fut-t-elle un moment historique raté de contact entre des êtres d’une autre planète ou dimension et les autorités humaines constituées de notre pays ?
Revenons à l’interview historique donnée par le Colonel Hollanda à Ademar Gevaerd et Marco Antonio Petit, véritable fil conducteur pour tous ceux qui étudient l’Opération Prato. Petit demande à Uyrangê Hollanda : « Vous avez perçu quelque sorte d’interaction entre ce que vous étiez en train de faire et le phénomène lui-même ? » Uyrangê répond : « Cette question est très intéressante. Il nous semblait qu’ils avaient une certitude absolue d’où nous nous trouvions. Ils ne cherchaient pas. Ils étaient au-dessus de nous. Après quelque temps que nous étions là-bas, après un mois environ, ces choses sont venues au-dessus de l’équipe, ils savaient ce que nous étions en train de faire. Nous pouvions nous déplacer : nous étions ici et nous déplacions ailleurs, c’est là qu’ils allaient. C’est comme s’ils avaient la connaissance de nos mouvements. Ils savaient avec certitude où nous étions et ce que nous étions en train de faire. »
Il y eut encore des nombreux moments de communication entre les phénomènes et la mission militaire. Le Colonel Hollanda en raconta un, qui semble être d’ordre télépathique : « Regardez : nous avons eu l’information que dans l’île de Mosqueiro, dans un lieu appelé Baia do Sol, des choses étaient en train de se produire. La Baia do Solest très proche de Colares, c’est une autre île. Il y a le Canal da Laura, entre Mosqueiroet Colares. Comme nous investiguions tout, nous nous dirigeâmes vers la Baia do Sol. J’étais toujours questionnée par les agents, qu’avaient plus de foi que moi que quelque chose se passait, car quand j’y suis arrivé, l’investigation était déjà en cours. Ils me demandaient ‘ mais, Capitaine, vous ne croyez à rien ?’ Pour moi, nous sommes en train de voir beaucoup de choses dont nous avons besoin de savoir de quoi il s’agit. Je n’ai pas vu de disque, je n’ai pas vu de preuve qui me satisfasse.’ L’un d’entre eux, l’officier Flavio, rigola en disant ‘vous ne voulez pas que cette chose fasse un tour au-dessus de vous, et allume les lumières, rien que pour vous y croyez ?’ J’ai répondu que ça serait intéressant. Et c’est alors qu’apparu une lumière venant vers nous, dans le sens nord/sud, à moyenne altitude, s’est arrêtée, fit un tour et puis s’en est allée. Ils se sont moqués de moi et le sergent demanda ‘et maintenant, patron’ ? »[6]
[5] Journal O Estado do Pará, le 10 novembre 1977, Documents Oficiels.
[6]Interview donnée par Uyrangê Hollanda à Ademar Gevaerd et Marco Antonio Petit.
Des témoignages intéressants, concernant la transmission de connaissance, furent recueillis par le groupe Ufologia Amazônica, en un voyage à Colares, en septembre 2016. Deux des témoins interviewés, qui étaient enfants à l’époque des faits et demandèrent la confidentialité de leurs noms, étudièrent à l’âge adulte la physique et la biologie pour comprendre les évènements qu’elles vécurent alors. Nous pensons que beaucoup de personnes sont touchées par le désir de savoir au contact avec le phénomène OVNI, ce qui est une autre dimension intéressante du contact. Le phénomène pousse à l’investigation.
Géopolitique du Contact
La problématique du contact nous amène aussi à examiner la politique en jeu dans nos relations avec les supposés extraterrestres. Tout d’abord, la plus ancienne et connue, la politique de désinformation sur l’existence d’extraterrestres dans notre monde. La désinformation est promue surtout par les EUA et l’on spécule beaucoup sur l’ingérence américaine dans les activités de l’Opération Soucoupe. Le Brésil aurait des accords de coopération avec l’investigation américaine du phénomène OVNI par l’incapacité technique de procéder à des analyses poussées. Il y aurait un échange de documents contre le financement de recherches dans d’autres secteurs. Ce fut ainsi qu’il ne nous reste plus aucun film produit par la mission militaire, et jusqu’où nous en sommes informées, nous n’avons pas été notifiés par les américains sur les résultats des analyses éventuellement faites dans le matériel envoyé.
Malgré le fait que Hollanda affirme ne pas avoir eu connaissance de missions militaires américaines au Brésil à l’époque de l’Opération Prato, beaucoup d’indices allant dans ce sens apparaissent et dans l’histoire, et dans les documents.
Nous ne sommes toujours pas en mesure, par exemple, de comprendre le rôle de quatre personnages énigmatiques présents dans la région : le Père Alfredo de La Ó, curé de Colares, un américain qui se baladait toujours armé et possédait des équipements de haute technologie pour l’époque ; Elisabeth B. Queminet, la mystérieuse femme de l’Île do Meio, échappée comme par enchantement des mains de la police, après avoir été interpellée suite à plusieurs faits étranges dans la région ; l’astronaute américain Fred E. Coattes, qui laissa les murs d’une chambre de sa maison couverts de formules, qu’ils nous reste à définir si ce sont des formules mathématiques, biologiques, ou un autre type de notation cryptographique, et des autographes de personnes venues le visiter à Colares, dont il reste aussi à savoir qui sont-ils ; l’ufologue Bob Pratt, lui-aussi américain, dont la présence fut notée dans la région aussitôt que les faits plus significatifs se produisaient. L’action de ces personnages pose beaucoup de questions et leurs présences à Colares au moment de l’Opération Prato doit être mieux étudiée et éclaircie. Film d’espionnage et fiction, sauf qu’en vrai.
Les documents portent des vestiges de cette ingérence américaine. Nous y retrouvons, par exemple, le témoignage de l’observation visuelle d’un être supposé extraterrestre, traduit en anglais et à la main dans les interlignes du document, suggérant une hâte pour communiquer l’évènement aux américains ?
Il touche encore à la question politique de savoir si les phénomènes étaient ou n’étaient pas hostiles. Ils furent vécus par les témoins comme étant d’extrême hostilité et violence. Vitório Peret nuance ces propos mettant en évidence que ces lumières et objets créaient une situation de panique favorable à l’extraction de sang ou peut-être d’un autre fluide ou énergie que nous ne connaissons pas de notre biologie. Passés la peur et les séquelles éventuelles, le sujet reprenait son tonus habituel. Selon lui, si les lumières voudraient effectivement faire du mal, elles auraient, par sa supériorité technologique, anéantit les humains de Colares.
Pourquoi Colares ?

Aujourd’hui, des chercheurs comme Vitório Peret et Armando Monteiro, et surtout la population même de l’île, concluent que les évènements enregistrés par la mission militaire furent des activités correspondant à l’installation d’une ou plusieurs bases extraterrestres subaquatiques dans cette région, où il existerait un ou plusieurs portails de communication avec des mondes interstellaires ou inter dimensionnels. S’ils étaient en train de s’y installer, la connaissance des populations locales, le teste de différentes formes de contact et tout ce qu’ils y exhibèrent commence à prendre tout son sens. Etaient-ils en train de s’installer dans notre monde ? Après le paroxysme des évènements, ils continuèrent et continuent toujours à se produire, mais de façon beaucoup plus distante et discrète. Une fois installées les supposées bases subaquatiques, lumières et engins seraient rentrés dans le paysage, mais continuent à être perçus par la population comme extraterrestres et non humaines. Ils se trouvent dans le paysage quotidien sans en faire partie vraiment. La population ne s’est jamais habitué aux lumières, mais vivent avec elles de manière beaucoup plus pacifique que dans le passé. Etudier son activité à travers les documents c’est recueillir des connaissances sur ce qu’ils avaient besoin de connaître sur nous au moment de cette installation. Nombreuses et différentes formes de contact furent mises en exécution à Colares et sa région.
L’intelligence en action répondit à la pensée des observateurs, caractérisant l’engagement évident d’une volonté de contact. Membre actif de la Commission Brésilienne d’Ufologues, qui obtenu la libération des documents, je demandé alors à Marco Antonio Petit si les enregistrements de l’Opération Prato pourraient contenir des informations sur ce qu’ils voudraient éventuellement nous communiquer avec son exhibitionnisme quotidien. Il me répondit que les extraterrestres « savaient parfaitement qu’ils étaient observés. Et, bien plus que cela, ils agirent en conséquence, en s’exhibant pour être documentés de plusieurs manières et par différents équipements. Sans aucun doute, les documents libérés sont le résultat de cette interaction et le savoir est une invitation à l’étude de ses enregistrements.
Le phénomène OVNI est impalpable par nature, mais continue d’être enregistré depuis quarante ans dans la région. L’Ufologie brésilienne se trouve alors dans une intéressante position épistémologique et doit relever le défi : elle possède ce que nous pourrions appeler des « preuves » de l’existence réelle du phénomène – dans la mesure où ces documents sont le résultat d’une mission officielle du gouvernement brésilien – et reflètent en plus l’interaction des OVNIS dans son propre enregistrement, nous permettant de supposer que ces documents portent quelque forme de transmission de connaissance.
Colares aujourd’hui
Les témoins du Maranhão, nous l’avons vu, me conduisirent à étudier l’Opération Soucoupe et, en conséquence, au privilège d’interviewer longuement Vitório Peret, l’un des plus grands ufologues brésiliens, personne humaine incomparable par la générosité dont il partage ses connaissances. Un jour, Peret me dit qu’il partait faire une vigile à Colares, si je voudrais venir aussi. J’ai tout de suite dit oui ! En préparant le voyage je parlais avec un ami ufologue qui me demanda si j’étais soucieuse de ce voyage. C’est alors que je me suis rendue compte que j’étais sur le point de m’engager dans une aventure inusuelle, qui pourrait me confronter avec des évènements très au-delà de mon imagination.
Je me suis souvenue des trois vigiles ufologiques dont je participé à Itaipu, dans les rencontres du Forum Mondial d’Ufologie. Deux furent conduites par Marco Antonio Petit et Toni Inajar, et la troisième par Carlos Odone. Ces références me montrèrent que j’étais à côté de l’axe qu’il faut tenir pour intégrer favorablement une vigile. Je parlé avec Toni Inajar, qui me redonna tous les renseignements indispensables avec un petit traitement de choc. Il me dit qu’il fallait être préparée pour me défendre, soit des humains, soit des extraterrestres !
Ce furent quatre jours magiques à Belém : la découverte d’une civilisation, d’un autre pays de pur Brésil. L’aventure fut conduite par le cher ami Walcyr Monteiro, grand écrivain et folkloriste du Pará, avec qui je partagé des longues conversations, des verres de vin et la merveilleuse cuisine de la région. Et Belém n’était que fête des saints de juin (Saint Antoine, Saint Jean et Saint Pierre) et présentations du théâtre populaire, dit Pássaro, opérette comique. Talent, grâce et beauté.
Je rencontré ce que j’allais découvrir comme étant le groupe Ufologia Amazônicadans l’église du Cirio de Nazaré, d’où nous partîmes vers Colares. Je fis alors connaissance d’un autre grand chercheur, le chef d’entreprise originaire du Pará, Armando Monteiro, lui-aussi depuis quarante ans étudiant l’Opération Prato et son grand divulgateur, car il produit des vidéos très intéressantes sur les différents aspects de la mission militaire et enregistre depuis lors les évènements ufologiques de la région. En sortant de Belém, nous avons pris le très reconnu photographe Wagner Santana, qui a une intimité particulière avec les phénomènes, car sa mère fut persécutée par la lumière, et il enregistre lui-même ses propres expériences ufologiques. A partir de là, la conversation se concentra en Ufologie. Nous nous sommes vite reconnus comme « cousins » dans un voyage d’étude et recherche, mais aussi très amusante ! Cinq minutes de traversée du fleuve Guajará-Mirim avec sa marge de sable et de forêt amazonienne, verte et dense, et nous arrivâmes à l’arche d’entrée qui donne la bienvenue à Colares. La beauté époustouflante de l’île brillait au soleil dans tous les tons de vert des arbres amazoniennes et de terre rouge, et firent vibrer la note indigène ancestrale. « Tajapanema pleura dans les champs … le Boto ne dort pas au fond du fleuve … » je chantonnais Waldemar Henrique[7], tout ce que je savais du Pará, jusqu’à ce que la civilisation vienne remplir les sens, comme une vision colorée.
[7] Waldemar Henrique (1905-1995), musicien érudit de l’état du Pará, qui intégra à ses compositions les figues du folklore de la région, dont l’indienne Tajapanema et le poisson Boto, séducteur des vierges.
L’Etat du Pará est une civilisation, presque un autre pays, tellement forte est l’identité culturelle cabocla[8]. Cette identité est soigneusement cultivée par les paraenses,[9] qui affectionnent leur manière particulière de vivre.
Il attire l’attention, par exemple, l’heureux mépris que les paraenses en général, et le peuple de Colares en particulier, portent au confort matériel. Ils semblent mal adaptés aux maisons et aux meubles, comme si ces choses-là ne correspondaient pas au confort des habitations traditionnelles avec des bons hamacs en coton, la famille vivant tous ensemble, la haute cuisine à table, qu’ils portent imprimé dans leurs âmes. Paradoxalement, ils ont abandonné tout ce que l’homme moderne aspire comme confort et art de vivre en harmonie avec la nature, et ne sont en mesure d’offrir le moindre confort moderne. Notre chambre d’hôte était dite la meilleure de l’île aussi par sa localisation dans la plage de l’Humaitá, juste devant le supposé portail, route des OVNIS dans notre monde. Loger là est donc presque comme acheter une place dans le Sambodrome[10] pour le Carnaval de Rio.
[8] Référence à la culture cabocla, issue du métissage entre les blancs et les indiens.
[9] Originaires du Pará.
[10] Lieu où se déroule le défilé des Ecoles de Samba au carnaval de Rio de Janeiro.
Seulement, le propriétaire ne semble pas se soucier de cela. Il nous présenta nos chambres, la mienne au rez-de-chaussée. Ouvrant la porte je ne croyais pas à mes yeux : un endroit suffoquant de moisi, les murs sales et poussiéreux, une lampe tombant du plafond, un air conditionné (il y en avait un !) avec les fils apparents, et un lit qui m’est apparu étrange, devenant très étrange après examen. Je décidé de commencer par tout nettoyer. Un énorme tube d’insecticide fut employé dans cette opération, avec un spray pour purifier l’air. La salle-de-bains, car c’était une suite, passa par les mêmes mesures drastiques. Retournant dans la chambre, un énorme cafard se promenait sur le lit !!! Seule femme dans l’équipe de chercheurs je fus obligée d’avaler le cri « cousins, un cafard !!! » pensant que si les compagnons ufologues fussent appelés, plus jamais je ne serais admise dans une vigile ! Courageusement je fis le dit cafard descendre au sol, où je lui appliqué un demi flacon d’insecticide, tandis qu’il continuait allégrement à bouger ses petites pattes amazoniennes. C’est que là-bas est l’habitat naturel de cette force de la nature, indifférente à tout ce qu’il y a de plus toxique sur le marché humain.
C’est le grand obstacle au développement d’un tourisme Ovnio-écologique, qui semble, cependant, une évidence pour le développement économique de l’île, vivotant jusqu’à présent essentiellement de la pêche. En dehors de quelques dessins et caricatures d’Ets en divers établissements commerciaux, et un groupe de Carnaval avec la thématique extraterrestre, rien ne nous renvoi à un intérêt des locaux pour le développement de ce genre de tourisme. Et Colares n’a pas vocation balnéaire, puisque ses plages sont impropres au baignage, étant un habitat privilégié de raies. Sans plage mais avec beaucoup de fleuves au milieu de la beauté luxuriante de l’île. Mais il manque des guides préparés connaissant l’écologie locale et les évènements qui s’y sont produits, car Colares devient un endroit dangereux, avec une côte mal surveillée, où toute sorte de trafique se fait impunément, et où les précautions suggérées par Toni Inajar peuvent s’avérer nécessaires.
Nous fûmes donc accompagnés par Eden à la vigile de la Plage du Machadinho. Sur le chemin, me rappelant de la vigile avec Carlos Odone, je cherchai l’état méditatif. Nous y sommes arrivés en fin d’après-midi, le vert de la forêt déjà bien foncé en attendant la nuit, le ciel et la mer aux reflets d’or et d’argent. Des arbres tordus plantèrent ses puissantes racines dans le sable, prêtant un air insolite et mystérieux au paysage d’une autre planète. L’état méditatif est étrangement induit par la propre étrangeté du lieu. Rien n’échappa au regard de Wagner Santana, qui fit des photos emblématiques du lieu en ce crépuscule spécial de vigile.

Après une fine pluie, les nuages se sont ouverts bien au-dessus de nous, laissant ouverte la profondeur du très beau ciel nocturne de Colares, gorgé d’étoiles. Nous vîmes des lumières au comportement différent, trop loin cependant, mais nous avons pu écarter les satellites, la station internationale et d’autres objets célestes au moyen d’applications.
Ufologia Amazônica

Tout le travail que nous venons d’exposer tout le long de ce reportage fut réalisé en équipe par les chercheurs du groupe Ufologia Amazônica, de Vitório Peret, Armando Monteiro et Wagner Santana, dont j’ai la chance d’intégrer de manière permanent à partir de ce voyage. En cette occasion, le groupe fit une interview inédite avec M. Rosil Aranha de Oliveira, batelier et guide du Capitaine Hollanda. Il n’avait jamais concédé d’interview, conseillé par le commandant de la mission, dans le but d’éviter de problèmes pour lui-même et pour sa famille.
Cette interview se trouve disponible pour la communauté ufologique dans le site Ufologia Amazônica. Et,une autre interview inédite avec l’ufologue Daniel Rebisso Giese, pionnier des investigations sur l’Opération Prato, mais depuis longtemps éloigné de l’Ufologie.
Ce voyage eut aussi l’effet de révéler notre créativité. Chacun de nous en est revenu avec des nouvelles perspectives d’étude et recherche sur les divers aspects de l’Opération Prato, et que nous mettrons à disposition de tous au fur et à mesure de son élaboration. Et nous profitons de l’occasion pour inviter tous les chercheurs intéressés par l’Opération Prato à intégrer notre groupe de recherche sur l’une des plus grandes casuistiques ufologiques de la planète.
PS : Nous sommes allées au Maranhão au mois de Septembre 2016. Cette recherche fut présentée sous forme de conférence au XVIII Congrès Brésilien d’Ufologie, Curitiba, Avril 2017, sous le titre « L’Île de João Donato : un laboratoire extraterrestre pour l’étude de l’humanité ».
- Article par Lallá Barretto – Revue Ufo.
- Interview par Lallá Barreto – YouTube.